contestation Ladakh

Le Ladakh transformé en « zone de guerre » !

Aux confins de l’Himalaya indien, le Ladakh connait un important mouvement de contestation sur fond de protection de l’environnement.

Petite province indienne aux confins de l’Himalaya, le Ladakh est historiquement pris en tenaille entre plusieurs régions instables aux frontières discutées. Entre le Tibet chinois, le Cachemire pakistanais et son homologue indien, le Ladakh a longtemps été un territoire plus calme que ses voisins. Voilà que la situation pourrait être en train de changer. A en croire l’activiste Sonam Wangchuk. Il mène une grève de la faim et voulait organiser une grande manifestation pacifique à proximité de la frontière chinoise.

« Leh [capitale du Ladakh] est transformée en zone de guerre avec une force disproportionnée, des barricades, des grenades fumigènes. Les tentatives d’arrestation de jeunes leaders pacifiques, voire de chanteurs, se poursuivent. Il semble qu’ils veulent transformer en violence un mouvement des plus pacifiques et ensuite qualifier les Ladakhis d’anti-nationaux. » explique Wangchuck.

Fort de ses partisans, l’homme réclame les mêmes droits que le reste du pays avec en ligne de mire une possible meilleure protection de l’environnement et des peuples locaux.

Contestation au Ladakh, une région au statut d’exception

Car au Ladakh, depuis 2019, c’est New Delhi qui administre directement la région. Quand la plupart des provinces indiennes ont leur propre parlement et une certaine autonomie, le Ladakh est piloté par la capitale du pays. Wangchuck dénonce l’exploitation des ressources en Himalaya alors que justement les locaux, verrouillés par le statut particulier du Ladakh, n’ont aucun moyen de donner leur avis. Il rappelle aussi la difficile vie des nomades de la région : « d’une part, ils perdent des terres au profit des entreprises indiennes. Soit environ 150 000 km² de pâturages de premier choix. D’autre part, ils perdent des pâturages au profit de la Chine. Elle empiète sur le Nord et a conquis d’énormes portions de terres indiennes au cours des cinq dernières années ».

Face à cette contestation, New Delhi a interdit les rassemblements et coupé internet dans la région. Mais cette réponse des autorités ne devrait pas arrêter le mouvement. Plusieurs organisations ont confirmé leur volonté de poursuivre leurs actions.

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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