En Himalaya, les éleveurs népalais quittent les alpages menacés par les effets du changement climatique. Nombreux sont ceux qui font le choix de partir.
« Il pleut quand il ne devrait pas et il ne neige plus quand il devrait ». Ce n’est pas un agriculteur savoyard mais un éleveur népalais qui fait ce constat. Il vit, comme dans la plupart des montagnes de la planète, une version « extrême » des bouleversements climatiques. En montagne, la température moyenne se réchauffe 2 fois plus vite qu’en pleine, et les conséquences sont très visibles.
Au Népal, les sécheresses se succèdent et font place à d’éphémères mousson qui ne peuvent effacer le manque d’eau. L’évolution du climat entraine des modifications dans la végétation. De quoi avoir un impact direct sur l’alimentation des troupeaux et leur viabilité. Parmi les nouvelles herbes qui poussent dans les alpages, toutes ne sont pas comestibles. Une région qui comptait 400 foyers d’éleveurs n’a pas perdu en habitants, mais ne compte désormais que 35 éleveurs, raconte le Nepalitimes.
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En parallèle, les hommes sont plus nombreux à quitter le métier pour émigrer vers les pays du Golfe ou en Inde. Les plus jeunes préfèrent rejoindre la ville, et n’ont aucune intention de reprendre l’exploitation des parents. La production de viande et de laine issue des troupeaux est en constante diminution depuis plusieurs années. Et la presse de conclure : « la crise climatique détruit le pastoralisme himalayen ».
Illustration – troupeau de chèvres en Himalaya © Pixabay