Il ne pleut pas cet hiver, comme la plupart des récentes saisons froides. Le Népal fait face à une sécheresse aux multiples conséquences.
La pluie prévue par les bulletins météo en décembre n’est pas venue. Pas une seule goutte d’eau en quatre mois, et très peu de neige sur les sommets. Ce n’est évidemment pas la saison la plus humide de l’année mais en moyenne, le Népal reçoit 60mm d’eau pendant l’hiver. Pour l’instant, on n’arrive pas à 2mm cumulés.
Des vents autrefois humides
Les vents venus de l’ouest, supposés s’enrichir en humidité au-dessus de la Méditerranée, sont plus secs qu’à l’accoutumée. L’élévation de la température de la surface de la mer « rend la région plus chaude et sèche » explique un scientifique népalais à la presse locale. 8 des 12 derniers hivers ont connu une sécheresse importante au Népal.
Agriculture, hydroélectricité, feux de forêts
Les feux de forêts sont désormais monnaie courante à cette période de l’année, presque une cinquantaine ont été dénombrés la semaine dernière. Quant à l’agriculture, elle souffre aussi. Les systèmes d’irrigation n’étant pas très développés, les paysans comptent sur un minimum de précipitations en hiver. A mesure que le débit des cours d’eau ralentit, le Népal doit importer plus d’électricité qu’à l’accoutumée. La capacité des centrales hydroélectriques diminuant. Malgré les importations, les coupures de courant touchent plusieurs régions.
Un constat en accord avec les tendances évoqués dans les rapports du GIEC qui pointent du doigt la multiplication des sécheresses en Asie. Les climatologues constatent une augmentation des précipitations pendant la mousson et une raréfaction des pluies le reste du temps. Déjà violentes, les pluies de la mousson ont régulièrement des conséquences graves sur les infrastructures, les récoltes…
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