par Le tout premier mariage homosexuel d’Asie du Sud vient d’être officialisé dans un petit village des montagnes du Népal.
Népal, pays de contraste. Dans nombre de régions du pays les femmes sont toujours ostracisées pendant leurs règles. Obligées « par leur impureté » à vivre dans des cabanes à l’extérieur du foyer. Mais le Népal est désormais le premier pays d’Asie du Sud, et le second d’Asie après Taïwan, à valider un mariage homosexuel. C’est dans un petit village au pied de l’Himalchuli, 7.893m, que Maya Gurung et Surendra Pandey ont officialisé leur union. Gurung est une femme transgenre, assignée homme à la naissance. Et Pandey est un homme cisgenre.
La municipalité de Dordi a accepté de valider cet acte après que la Cour Suprême du Népal a émis en juin une « ordonnance temporaire autorisant l’enregistrement des mariages homosexuels et non hétérosexuels » . Pour Gurung et Pandey, il s’agit de l’aboutissement de toute une procédure juridique émaillée de refus, recours et à nouveau refus. Et d’autres municipalités ont jusque là refusé d’accepter ce type d’union.
Depuis 2007, le Népal se classe parmi les pays progressistes d’Asie
Depuis 2007, le Népal réfléchit à la légalisation du mariage homosexuel. Cette année-là, alors que le Népal passait de Monarchie à République, l’homosexualité était dépénalisée. En 2015, un comité d’experts a recommandé au gouvernement de reconnaitre ce mariage « sur la base du principe d’égalité ». Cette même année, la nouvelle Constitution népalaise intégrait plusieurs articles faisant progresser la protection des minorités LGBTQIA+. 16 ans après les premières réflexions, la législation n’a toujours pas avancé. Mais ce premier mariage a valeur de symbole et il pourrait accélérer le processus législatif.
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