par Visiter le Haut-Dolpo ou le Haut-Mustang nécessite un permis coûteux. Des voix s’élèvent pour supprimer ce système jugé défavorable pour l’économie locale.
Au Népal, certaines régions n’ont pas toujours été accessibles aux randonneurs. Quand le pays s’est ouvert aux visiteurs, les régions du Mustang et du Dolpo demeuraient inaccessibles. Depuis 1992, on peut les visiter mais certaines zones nécessitent un « permis premium » qui coûte 500 dollars pour 10 jours. Une taxe qui n’existe pas dans d’autres régions du pays très fréquentées par les trekkeurs. Le résultat est là, les visiteurs se font rares. Sur les presque 72.000 touristes à avoir visité le Mustang en 2022-23, moins de 3.400 sont allés dans le Haut-Mustang, une des régions au « permis premium ». Les niveaux se rapprochent désormais de ceux d’avant la pandémie .
Les élus locaux voudraient voir le tarif de ce permis spécial réduit ou supprimé. Ils espèrent ainsi voir le nombre de touristes augmenter. La situation actuelle « affecte gravement nos moyens de subsistance et nos entreprises » explique Tashi Norbu Gurung, un élu de la Municipalité de Lo Manthang dans le Nepalitimes. Pour l’heure, les villages des régions concernés ne voient pas la couleur des taxes payées par les rares visiteurs. L’argent est encaissé par l’Annapurna Conservation Area Project qui ne l’utilise pas spécifiquement pour ces régions. Un collectif local a donc envoyé une pétition au Premier Ministre pour lever le statut spécifique de ces zones à « permis premium ». La levée de ces restrictions n’aurait pas que des conséquences positives. Un autre élu évoque notamment « un impact sur l’écologie fragile de la région ».
Paysage du Mustang © Pixabay
