La dengue est une maladie généralement bénigne mais ses complications peuvent être mortelles. Au Népal, le moustique responsable de sa transmission est désormais présent dans tout le pays. Et depuis l’an dernier, les cas se multiplient.
Le réchauffement climatique permet désormais aux moustiques porteurs de maladies de grimper en altitude. En 2023, déjà une vingtaine de personnes sont mortes de la dengue au Népal. Et les experts estiment qu’on est loin du « vrai nombre ». Pour la première fois, les 77 districts du pays ont déclaré des cas du virus. Parmi eux l’ensemble des régions de montagne, confirmant concrètement que les moustiques ne sont plus découragés par l’altitude et ses conditions météo. Le district de Sankhuwasabha est ainsi l’un des plus touché alors qu’il est très montagneux. Il abrite notamment le parc national du Makalu. « La dengue est devenue endémique dans notre pays » explique ainsi le docteur Gokarna Dahal, du ministère népalais de la santé.
Pas de traitement, attention aux moustiques !
Faute de traitement préventif contre la dengue*, les visiteurs sont encouragés à faire attention aux moustiques. Porter des vêtements couvrants imprégnés d’insecticide et utiliser des répulsifs cutanés étant les deux conseils principaux. Les symptômes de la maladie ressemblent à ceux d’une grippe (forte fièvre, maux de tête, douleurs articulaires), des éruptions cutanées ou encore des saignements de nez peuvent aussi apparaitre, explique l’Institut Pasteur. Ils seront donc traités par la prise d’antalgiques à base de paracétamol (et pas d’anti-inflammatoires ou d’aspirine).
Un avis médical est néanmoins nécessaire. Car certains cas de dengue peuvent se compliquer. L’OMS estime que 1% des cas sont mortels, les enfants sont surreprésentés dans ces cas-là. L’incubation est rapide, ne comptez donc pas profiter de votre séjour tranquillement en développant la maladie au retour. En 2 à 7 jours, la maladie est déclarée. Elle dure généralement une semaine. Avant une à deux semaines pour un rétablissement complet.
*Il existe bien un vaccin, développé par un laboratoire français, mais il est conseillé aux personnes ayant déjà contracté la maladie une première fois.
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