Au moins 12 rescapés seraient morts de froid au Népal suite au séisme de début novembre. Temporairement logés sous des tentes de fortunes, ils doivent affronter les conditions hivernales qui s’intensifient.
Le 3 novembre dernier, un tremblement de terre mesuré à 6.4 sur l’échelle de Richter touchait le Népal. 154 personnes perdaient alors la vie. Plusieurs centaines étaient blessées. Près de 30.000 habitations détruites ont forcé les rescapés à vivre sous la tente depuis le début du mois. A cette précarité s’ajoute le froid de l’hiver qui s’intensifie dans cette région du Népal, proche de Jajarkot. Ce lundi, un bébé de 1 mois est mort de pneumonie malgré son admission à l’hôpital du district. Il est (au moins) la douzième personne à perdre la vie à cause du froid depuis le séisme de début novembre. Près d’une cinquantaine d’enfants seraient actuellement dans un état préoccupant à cause du froid.
La reconstruction est encore loin
Les autorités ne communiquent pas officiellement sur des chiffres mais admettent que les personnes les plus fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées) sont à risque de développer des pathologies graves liées au froid. Même « les personnes les plus fortes peuvent tomber malade à cause du froid en vivant sous la tente » ajoute un officiel. Mais d’autres problèmes de santé publique apparaissent suite au séisme. Avec la destruction de dizaines de milliers de maisons, ce sont autant de toilettes qui ont disparu. Des risques de contamination des eaux sont ainsi apparu à mesure que les rescapés sont obligés de remplacer leurs toilettes par la nature.
La reconstruction n’est pas pour demain. Les autorités n’ont pas encore terminé une évaluation précise des dommages. Les victimes devraient recevoir une aide financière pour se construire un abri de fortune. Quelque 340 Euros (50.000 NPR) par famille. Mais les fonds débloqués par le gouvernement ne sont pas encore arrivés jusqu’aux municipalités concernées.
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