Aux confins de l’Himalaya, à la frontière entre Népal et Tibet, un village est en train de disparaitre. La faute à cette démarcation qui reste désespérément infranchissable.
La frontière tibétaine a rouvert timidement pour permettre aux expéditions sur le Cho Oyu, le Shishapangma ou encore l’Everest de reprendre. Mais quelques individus seulement ont le droit de passer. Au village de Lapchi, dans un coin difficile d’accès à l’extrême nord du Népal, la frontière reste fermée. Historiquement, le passage vers le Tibet permettait aux habitants de la région de commercer, de se nourrir. Eleveurs de yaks, ils avaient l’habitude de vendre leur production de fromage, de beurre et autres produits laitiers sur les marchés au Tibet, à deux pas de chez eux. Pour trouver pareils débouchés et acheter de quoi se nourrir côté Népal, c’est deux jours de marche qui sont nécessaires. Déjà en 2020, le problème était très alarmant et la famine guettait certains villages de la région .
A la frontière entre Tibet et Népal, ce village est en train de disparaitre
Avec une frontière qui reste désespérément fermées depuis 3 ans à cause de la pandémie, les habitants ont dû se résoudre à trouver d’autres solutions. Le village comptait une cinquantaine de foyers avant cette longue fermeture de la frontière. Ils sont désormais une douzaine, explique le Kathmandu Post. Les autres sont partis. Si « le problème n’est pas résolu, le village cessera d’exister » affirme Khomal Prasad Dhamala, chef du district népalais en question. La réouverture ne semblant pas à l’ordre du jour, la prédiction de Dhamala a de bonnes chances de se réaliser.
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