par Dans le Royaume du Bhoutan, les efforts de conservation du tigre commencent à payer. La population de félins a augmenté de +27% en quelques années seulement.
Leur nombre ne cesse d’augmenter. En 2015, le premier recensement à l’échelle du pays parvenait à une population de 103 tigres. Le dernier comptage obtenu grâce à un réseau de centaines de caméras et rendu public cet été, atteint les 131. Une augmentation de +27% en l’espace de quelques années. Alors que l’espèce est en danger dans la plupart des pays voisins, le Bhoutan fait office de champion de la conservation.
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Selon le WWF : une « règlementation plus stricte, des programmes locaux de protection, l’amélioration de leur habitat, une meilleure gestion des conflits hommes-animaux » sont quelques-unes des méthodes employées par le Bhoutan pour aider la population de tigres à repartir à la hausse. Dans le pays, des tigres ont été repérés dans de nombreuses régions jusqu’à l’altitude record de 4.500 mètres.
Bhoutan : traditions et superstitions autour du tigre
Dans le bouddhisme pratiqué au Bhoutan, le Tigre est un des animaux sacrés. Comme l’homme oiseau, le dragon ou le lion des neiges. Il a donc une place particulière, c’est le seul qui existe réellement.
A Laya dans le nord du pays, on trouve la montagne du Tigre. On y raconte que chaque année, pendant la saison de la récolte du blé, un tigre rejoint cette montagne vénérée par les hommes. Lors de son ascension, le tigre n’est pas dangereux. Même s’il croise un troupeau de vaches ou de yaks. Trois mois plus tard, à sa descente de la montagne, le tigre dévore tout sur son passage et mieux vaut rentrer le bétail. Pour ne pas le déchainer, la superstition – encore bien présente dans certaines régions du pays – veut que l’on n’appelle pas l’animal par son nom. Ainsi, on parlera du « grand-père des montagnes » dans l’Est du pays pour faire référence au tigre. A chaque région son surnom.
Les conflits entre tigre et activité humaine sont en augmentation, proportionnelle à la croissance de la population du félin. Un programme de compensation des pertes est en place. Mais la gestion de ces conflits sera sans doute au cœur de la stratégie du pays pour continuer à voir grandir sa population de tigres.
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