par Il est des conséquences de la pandémie de covid que l’on ne soupçonne pas. Au Népal, c’est le commerce du sel qui a été bouleversé par les restrictions sanitaires.
Le Kathmandupost raconte cette semaine comment l’impact de la fermeture des frontières à cause du covid a transformé la vie de centaines d’habitants de villages frontaliers. Dans les montagnes du Népal, il n’est pas rare que la topographie et les infrastructures rendent plus faciles l’accès au Tibet qu’au reste du Népal. C’est le cas dans la région de Mugu, à l’ouest du pays. Là, des dizaines de villages sont situés à plusieurs journées de marche de la première route népalaise. Avant le covid, ils avaient l’habitude de rejoindre le Tibet voisin, plus facile d’accès, pour se procurer de nombreuses denrées. Ce n’est plus possible depuis début 2020. Le sel est une de ces denrées indispensables pour les habitants de ces villages. Il sert notamment à la cuisine ou à la conservation de produits alimentaires.
Népal : du commerce du sel à la pénurie
Jadis, le sel alimentait tout un commerce assez lucratif pour ces régions. Produit au Tibet, il inondait le marché népalais via ces frontières aujourd’hui fermées. Depuis l’arrivée du sel indien, aux vertus plus nombreuses (il est iodé !), le commerce du sel avait largement décliné. Mais les habitants des régions frontalières comptaient toujours sur cette denrée venue du Tibet voisin.
Avec la fermeture des frontières, les locaux doivent se résoudre à faire deux jours de marche jusqu’au bourg le plus proche, patienter près d’une journée pour obtenir leur dotation en sel subventionnée par l’état, et remarcher pendant deux jours jusqu’à chez eux. Le temps passé, la nourriture, le logement pendant ce voyage : un coût exorbitant pour quelques kilos de sel. Des revendeurs intermédiaires, comprenant l’intérêt, se sont rapprochés de ces villages sans oublier de faire grimper les prix. La raréfaction du sel dans certaines régions du Népal n’est pas nouvelle, mais cette fermeture des frontières n’a fait qu’aggraver le phénomène, rendant le quotidien de dizaines de famille encore un peu plus difficile.
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