Aussi surréaliste que cela puisse paraitre, un jeune alpiniste mexicain a joué du piano au sommet de l’Everest le 15 mai dernier. A grand renfort de sherpas et de bouteilles d’oxygène.
Depuis plusieurs années, l’industrialisation galopante des expéditions commerciales ne fait plus aucun doute. Sur l’Everest en particulier, le business a explosé créant de longues files d’attente vers le sommet et nombre de dérives. L’an dernier en plein covid on donnait des fêtes au camp de base et on transportait des centaines de bouteilles d’oxygène vers le sommet. Alors même que le système de santé népalais en manquait cruellement. Qu’importe le covid tant que le business fonctionne. Comme on peut le voir régulièrement sur le mont Blanc, il semble désormais que les records de vitesse d’ascension ou les exploits d’ouvertures de nouvelles voies laissent la place à une autre catégorie de records. Ceux qui n’ont pour limite que la créativité des hommes, pour le dire gentiment.
C’est ainsi que Juan Diego Martinez a joué du piano au sommet. Où s’arrêtera cette fuite en avant ? On se souvient des ascensionnistes du mont Blanc avec leur jacuzzi au sommet ou montant avec un « rameur » sur le dos . Ce n’est pas le caractère sacré de l’Everest pour nombre de peuples régionaux qui semble ralentir cette tendance. Certes la logistique est bien plus complexe sur l’Everest. Elle limite de fait les ambitions des plus créatifs mais on n’est probablement pas au bout de nos surprises.
Du piano sur l’Everest
La presse mexicaine vantait il y a quelques heures « la plus haute performance musicale de l’histoire de l’humanité », on vous laisse juge. Performance musicale ? Ecoutez plutôt :
Illustrations © Pixabay
A quand le premier jouer de saxophone au sommet 🙄