Il en est certain, son récent demi-tour sur le Dhaulagiri n’est que temporaire. Carlos Soria, l’himalayiste vétéran, retournera sur ce 8.000 pour terminer ce qu’il a commencé. Pour l’heure, il est de retour en Europe.
Cet « automne ou le printemps prochain, je vais revenir. C’est généralement mieux au printemps, mais il peut y avoir de très bons automnes. Et en ce qui me concerne, je cours contre la montre ». Car Carlos Soria a 83 ans et en aura 84 au printemps prochain. Sans compter sa prothèse au genou qui le fait souffrir dans certaines conditions. S’il est aujourd’hui en bonne forme, il a bien en tête que sa santé peut décliner à tout moment. Alors qu’il a déjà gravi la quasi-totalité des 8.000 de la planète, l’Espagnol Carlos Soria ne cache pas son « manque de chance » sur le Dhaulagiri (l’avant-dernier de sa liste). Dans une interview au magazine espagnol Desnivel (en espagnol), il explique qu’il ne tardera pas à reprendre son entrainement pour se maintenir en forme. Il raconte aussi comment les sponsors ont cessé de s’intéresser à lui. Désormais, il finance ses expéditions avec ses économies et la générosité de ses amis. Une difficulté supplémentaire pour l’himalayiste. Compliqué d’avoir l’ « esprit libre » et complètement focalisé sur l’ascension quand on doit gérer cette dimension financière sans sponsor.
Soria était au Népal ce printemps pour une treizième tentative sur le Dhaulagiri. Rendez-vous prochainement pour la quatorzième !
Illustrations © Yo Subo con Carlos Soria