Non, un hélicoptère qui se pose à 6.500 mètres d’altitude n’est pas anodin ! Alors quand il le fait 11 fois d’affilée… Regardez ces images de l’atterrissage d’un hélicoptère d’Heli Everest au Camp 2 de la plus haute montagne du monde.
Cette semaine, on a pu assister à une scène devenue anodine au Camp 2 de l’Everest, alors qu’elle reste techniquement extraordinaire. Un hélicoptère qui se pose et redécolle à presque 6.500 mètres d’altitude. Aux commandes, l’himalayiste et pilote italien Simone Moro, grand connaisseur de la haute montagne. Certains y verront la terrible évolution des expéditions à l’Everest où l’hélicoptère remplace les hommes. Le terme d’héli-doping est même désormais employé. D’autres se féliciteront du fait que ces rotations aéroportées limitent le nombre de passages des sherpas dans le dangereux glacier du Khumbu. Question de point de vue. En tous cas, les hélicoptères perdent nettement en performance avec l’altitude. Atterrir et décoller à 6.500 mètres est donc tout sauf une formalité. Dans la même journée, Moro et son hélicoptère ont réalisé quelques 11 rotations entre le Camp de base et le Camp 2. On « transportait du matériel lourd et descendait des ordures du Camp 2 » précise Moro sur son compte Instagram.
Hélicoptère : atterrissage à 6.500 mètres au Camp 2 de l’Everest
Les pilotes qui évoluent dans les montagnes de l’Himalaya ont l’habitude des contraintes liées à l’altitude. Les machines utilisées sont les plus efficaces dans l’air raréfié et les compétences des pilotes sont indiscutables. On parle généralement des records : un hélicoptère au sommet de l’Everest, un sauvetage le long d’un câble à 7.800 mètres. Mais ces 11 rotations en quelques heures entre 5.300m (camp de base) et 6.500m (Camp 2) sont loin d’être anodines.
Illustrations © Tashi Lakpa Sherpa – Heli Everest