Tous les états de l’Himalaya sont confrontés à des résurgences du covid. La proximité avec l’Inde et son variant n’y est pas étrangère. Partir en voyage dans ces régions est aujourd’hui quasiment impossible. Tour d’horizon, du Népal à l’Inde en passant par le Bhoutan.
De bonnes nouvelles au Népal mais une situation fragile
Au Népal, on note un net recul des nouveaux cas. Le bilan quotidien est désormais proche de celui qu’il était mi-avril. Le nombre de victimes officielles a néanmoins dépassé les 8.400. Sans que l’on puisse savoir à quel point ce comptage est exhaustif. Autre indice d’une tendance à l’amélioration, les usines de production d’oxygène ont vu la demande du système de santé diminuer. Ils ont pu recommencer à livrer les usines du pays qui utilisent de l’oxygène et en avaient été privées pour privilégier les patients (lien en anglais). Dans la foulée, certaines mesures de confinement se voient levées mais pas complètement.
Dans la vallée de Katmandou, les déplacements demeurent très limités jusqu’au 21 juin minimum. Les voyageurs voulant rejoindre le Népal restent soumis à une quarantaine de 10 jours. Les vols internationaux en provenance et à destination du Népal n’ont pas repris leur rythme d’avant-crise.
Bhoutan : dans l’attente d’une deuxième dose !
Au Bhoutan, une bonne partie du pays se croyait sortie de la crise. Malgré la fermeture des frontières, la maladie aurait pu faire son retour par la proximité avec l’Inde. Des activités légales et illégales à la frontière sud pourraient être la cause du retour de la maladie. D’abord constatée dans les villes frontières, un cas aurait refait surface dans la capitale Thimphou. Plusieurs jours de confinement ont été décrétés pour tenter de circonscrire cette reprise (lien en anglais). L’accès au Bhoutan demeure interdit aux voyageurs étrangers et les vols internationaux se font au compte-goutte. Le taux de vaccination est très élevé s’agissant de la première injection. Mais les autorités du Bhoutan attendent de négocier avec le voisin indien pour se voir livrer la deuxième dose.
En Inde : le pire est-il passé ?
Le pic de l’épidémie pourrait bien être passé en Inde. Dans les régions himalayennes, comme au Ladakh, des restrictions ont été levées même si un couvre-feu dès 21h subsiste. Tout comme des règles spécifiques aux week-ends. Par exemple, pour limiter les déplacements non indispensables, les voitures ne pourront rouler que certains jours en fonction de leur numéro de plaque d’immatriculation. La vaccination va bon train mais quelques cas positifs apparaissent tous les jours dans les villes du Ladakh. Dans cette petite région du pays, quelques 200 personnes ont perdu la vie à cause du covid. Les visas de tourisme sont toujours suspendus et il n’est donc pas possible de rejoindre la région si on n’y est pas résident ou que l’on n’exerce pas son activité professionnelle sur place.
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