Dans le petit Royaume du Bhoutan, le genévrier de l’Himalaya fait grise mine. Utilisé à des fins religieuses, il se fait de plus en plus rare dans certaines régions.
Le genévrier de l’Himalaya pousse dans l’ensemble de la chaine himalayenne. Ce conifère de la famille du cyprès pousse sur les contreforts des plus hauts sommets, principalement entre 3.000 et 4.000 mètres d’altitude. Au Bhoutan, à une quarantaine de kilomètres au Sud-Ouest de la capitale Thimphou, les cols de montagne de Tergola et Selela sont réputés pour leurs genévriers. Mais la présence de ces arbres pourrait bien être de l’histoire ancienne. Depuis quelques années, les coupes excessives les menacent. Les « genévriers dans le secteur de ces deux cols sont en voie d’extinction à cause de la surexploitation » évoque le journal bhoutanais Kuensel (lien en anglais) .
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Le genévrier de l’Himalaya : un incontournable de la religion bouddhiste
Depuis 2017, la réglementation permet l’utilisation de 4 mètres cubes de bois par crémation. Une des utilisations majeures du genévrier est en effet l’incinération des défunts. La religion bouddhiste considérant que brûler les morts avec cette plante aide à une « bonne réincarnation ». Mais ce n’est pas la seule utilisation de ce conifère emblématique de la région, l’industrie de l’encens en consomme également. La règlementation n’est pas assez stricte ni appliquée, expliquent des observateurs. Des habitants des montagnes se trouveraient impliqués dans l’abattage illégal. Les genévriers de Tergola et Selela se retrouveraient aux quatre coins du pays alors qu’ils sont supposés être utilisés dans leur propre district (ou dzongkhag).
Illustration © MPF – CC BY-2.5