Un alpiniste raconte son ascension de l’Everest, malade du covid sans le savoir ! Cas isolé ou arbre qui cache la forêt ?
La présence du covid sur les camps de base népalais est une réalité ce printemps. Au Dhaulagiri, le virus a contribué à l’annulation pure et simple de la plupart des expéditions. Sur l’Everest, des dizaines d’évacuations ont eu lieu. Mais seuls quelques opérateurs ont plié boutique avant de pouvoir tenter le sommet. Très peu d’équipes réalisent des tests, faute de moyens techniques. Et il n’y a rien d’étonnant à ce que des grimpeurs soient porteurs du virus sans s’en rendre compte.
C’est ce qui est arrivé à Scott Simper. Cet américano-néo-zélandais de 52 ans raconte son histoire au média Stuff, basé à Wellington (lien en anglais). Le 11 mai dernier, il était au sommet. Comme les symptômes du covid sont très similaires à ceux du mal des montagnes, il n’a pas compris tout de suite ce qui lui arrivait. Malgré des expériences antérieures en très haute altitude, c’était son troisième sommet de l’Everest. De retour à Katmandou, il ne se sentait pas très bien. Mais il mettait toujours ses difficultés à respirer sur le compte de ses deux mois passés en haute montagne.
Au moment de partir, il comprend qu’il est malade !
Au moment de réaliser le test covid nécessaire à son vol retour, le verdict tombe. Simper est malade du covid. Les jours passent et la situation s’aggrave avant d’arriver enfin à repousser le virus. Sa situation s’améliore progressivement mais son test est toujours positif. Dans ces conditions, il lui est impossible de quitter le pays. Nul ne sait combien de personnes sont dans le même cas que Simper. Une chose est sûre, nombre de sherpas de son équipe étaient également malades. Ces derniers sont repartis vers leurs villages respectifs. Faisant craindre une propagation incontrôlée du virus dans des communautés qui ne peuvent que difficilement accéder au fragile système de santé népalais.
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