Deux alpinistes sont bloqués par une mauvaise météo dans la descente du Baruntse : ils sont « emprisonnés » selon leurs propres termes. Seule chance d’une issue favorable : une accalmie ce samedi et une hypothétique descente.
Les dernières nouvelles du Baruntse
MISE A JOUR 29/05/21 à 22h. Ils ont réussi à descendre quelques 1.100m dans la journée, dans un terrain très avalancheux. Ils sont presque sauvés. Il leur reste une nuit à passer et un hélicoptère devrait venir les récupérer demain matin !
MISE A JOUR 29/05/21 à 10h. Comme prévu, la météo est plus clémente ce jour sur les pentes du Baruntse. Au petit matin, les deux alpinistes étaient toujours vivants ! Ils comptaient s’engager dans la descente…
MISE A JOUR 28/05/21 à 19h. Dans le dernier message en provenance du Baruntse, on apprenait que les deux hommes avaient « survécu à une nuit infernale ». De très fortes chutes de neige les ont obligés à déneiger leur tente toute la nuit. Ils croisent les doigts pour une amélioration ce samedi. Les prévisions semblent aller dans ce sens mais rien n’est très sûr. Les risques d’avalanches pourraient être considérables et compliquer une hypothétique descente. Autre difficulté majeure après plusieurs jours immobilisés à presque 7.000 mètres dans le froid avec peu ou pas de vivres, la fatigue. L’épuisement. Souhaitons qu’Holecek et Groh aient la force d’attaquer cette descente.
MISE A JOUR 27/05/21 à 16h. Dans un nouveau message, les deux grimpeurs piégés confirment que la situation reste inchangée. « Nous comptons sur un miracle qui on l’espère arrivera samedi ».
Le calvaire continue pour le duo d’alpinistes tchèques. Il y a quelques jours, Marek Holecek et Radoslaw Groh ouvraient une nouvelle voie en face nord-ouest du Baruntse. Une semaine de grimpe et de bivouacs hasardeux avait été nécessaire pour parvenir au sommet de 7.163 mètres d’altitude. Mais l’aventure sur cette montagne du Népal ne faisait que commencer. Le sommet avait été atteint dans le mauvais temps et la descente était périlleuse. Très vite, les deux grimpeurs ont été contraints à un nouveau bivouac, très près du sommet. Mais le jour suivant, la météo ne s’est pas améliorée. Dans ces conditions, impossible de bouger.
Emprisonnés à 6.900 mètres sur le Baruntse, les alpinistes attendent…
Ils restent « emprisonnés là par le mauvais temps. Un autre bivouac sur l’arête du Baruntse à 6.900 mètres. Il neige, le vent souffle, tout est blanc tout autour ». Les deux grimpeurs espèrent une éclaircie pour s’échapper de leur prison de neige et de glace. Il suffirait « de 3 heures de bonne visibilité et nous pourrions descendre en sécurité » expliquent-ils. Les prévisions ne sont pas engageantes, les restes du cyclone Yaas pourraient provoquer des chutes de neige pendant encore plusieurs jours. Dans quelques heures, c’est la batterie de leur téléphone satellite qui pourrait s’arrêter de fonctionner.
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