Les discussions au sujet de la difficulté des 8.000 sont sans fin. Si l’on s’en tient aux voies les plus empruntées, dites « voies normales », la réponse pourrait bien être celle donnée ces jours-ci par Nims Dai. Le grimpeur connu pour son ascension des 14 sommets de 8.000 en seulement 6 mois a posté sa vision du sujet sur Instagram. Alors quel 8000 est le plus dur, quel sommet est le plus difficile à atteindre ?
Selon cet ex-membre des forces spéciales britanniques reconverti en guide de montagne, c’est l’Everest par le versant Sud. Là où il se trouve actuellement. C’est pourtant la voie la plus empruntée sur un 8.000 et probablement une de celle qui offre un des taux de réussite les plus élevés. Nims précise donc sa pensée : « si vous enlevez tous les sherpas, oubliez le mur du Lhotse, vous allez vraiment devoir vous battre pour traverser la cascade de glace du Khumbu ».
Il est vrai que tous les alpinistes qui empruntent cette voie le font une fois que les sherpas sont passés par là pour tracer l’itinéraire et l’équiper de cordes, d’échelles… Nul doute que nombre des prétendants au sommet ne pourraient franchir ce premier obstacle sans l’aide des icefall-doctors qui équipent le glacier. Faute de compétences adéquates. Nims souligne aussi que dans ces conditions, on ne peut pas vraiment parler d’ascension de l’Everest en solitaire via « l’autoroute que les sherpas ont ouverte » !
D’autres experts du domaine préfèreront citer le K2 et sa voie des Abruzzes assez technique et engagée comme 8000 le plus dur. Une discussion qui fera difficilement consensus. Il est plus aisé de se mettre d’accord sur le plus facile d’entre eux.
Et le 8000 le moins dur, le plus facile ? Le Cho Oyu !
On a tendance à considérer le Cho Oyu (8.201m) comme le plus facile. C’est comme çà qu’il est vendu par de nombreuses agences d’expéditions. Malgré tout, c’est toujours un sommet de 8.000m, plébiscité pour se préparer à l’Everest. A ces altitudes, même si le parcours est peu technique, le danger est toujours là.
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