Depuis plusieurs mois, la situation s’envenime sur la ligne de démarcation entre l’Inde et la Chine au cœur de l’Himalaya. Dans cette région, faute de frontière bien définie, une ligne de contrôle floue suscite de nombreux accrochages entre les deux Géants asiatiques. Plus tôt dans l’année, des affrontements avaient fait plusieurs victimes dans les deux camps. Les soldats s’étaient battus à coups de bâtons. Dans une tradition jusque là respectée : pas d’usage d’armes à feu pour ne pas envenimer la situation. Depuis le milieu des années 1970, aucun tir n’avait été échangé sur cette ligne de contrôle. En ce début de semaine, cette limite semble avoir volé en éclats.
Des tirs d’un côté, de l’autre, en Inde, en Chine ?
La Chine a annoncé mardi que des tirs de sommation avaient été réalisés par l’armée indienne. Dans ce que Pékin a défini comme une « grave provocation militaire », les troupes de New Delhi auraient illégalement franchi la « frontière ». L’Inde n’a pas tardé à répliquer (lien an anglais). Expliquant que les Chinois avaient mené « des manœuvres agressives » parmi lesquelles des tirs en l’air. Et affirmant qu’elle « n’avait pas eu recours à des moyens agressifs, y compris le tir ». Difficile d’y voir clair dans ces échanges aux accents de propagande. La scène se serait produite dans la région du Lac Pangong.
Dans un geste d’apaisement avec son voisin chinois, l’Inde a organisé hier la restitution d’une quinzaine de yaks. Ils avaient traversé la frontière et se retrouvaient coincés en Inde depuis près d’une semaine.
#IndianArmy#ArunachalPradesh
— EasternCommand_IA (@easterncomd) September 7, 2020
In a humane gesture, Indian Army handed over 13 Yaks and four Calves that strayed across the LAC on 31 Aug 20 in East Kameng, Arunachal Pradesh to China on 07 Sep 20.Chinese officials present thanked Indian Army for the compassionate gesture@adgpi pic.twitter.com/9MaRpUwX5r
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