Alex Txikon l’a annoncé cette semaine, après son aventure au K2 l’hiver dernier, il sera de retour à l’Everest cet hiver. Une expédition sur le toit du monde qui n’est pas une découverte pour le Basque. Durant les hivers 2016-2017 et 2017-2018, il avait déjà tenté sa chance sur les pentes de l’Everest, en vain. Pour ce troisième projet sur le plus haut des 8.000, Txikon arrivera au Népal en janvier après un voyage en Antarctique courant décembre. Il débutera son acclimatation par l’ascension de l’Ama Dablam aux côtés de Felix Criado et Inigo Gutierrez avant de rallier le camp de base de l’Everest, tout proche. A quoi avaient ressemblé ses précédentes expéditions à l’Everest ? Flashback sur ces deux expériences passées !
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Hiver 2017-2018 : le Pumori sinon rien !
En avril 2018, Alex Txikon tirait de premiers enseignements de son aventure. « Sans aucun doute, c’était l’un des challenges les plus durs que j’ai dû affronter, et pas seulement à cause des conditions extrêmes. Mais parce que j’ai dû me battre contre mon mental : je me sentais très fort mais je n’ai pas pu le démontrer comme je l’aurais voulu ». Après deux mois passés au camp de base, une dernière attaque fin février avait échoué au-dessus de 7.000 mètres. De retour au pied de la montagne le 24 février, Txikon avait dû se résoudre à abandonner. La météo des semaines suivantes était mauvaise et son permis expirait fin février. Même avec un renouvellement de permis, les fenêtres météo pour une dernière tentative étaient très hypothétiques. A défaut de conquérir l’Everest, Txikon avait tout de même réalisé la deuxième ascension hivernale du Pumori, 7.161 mètres. Images ci-dessous.
Hiver 2016-2017 : du mauvais temps, rien que du mauvais temps
Début 2017, à la fin de sa première expédition, Txikon en était convaincu, il reviendrait. « ce n’est pas un adieu, ce n’est qu’un au revoir ! » annonçait-il en fin de saison. Les conditions avaient été exécrables toute la saison. A commencer par le vent. Après plusieurs semaines de vents violents, l’équipe du Basque avait dû « refaire » tout le travail de sécurisation de la Cascade de Glace. Comme en témoignent les images ci-dessous. « Vous ne devez pas aller contre la nature, jamais, c’est quelque chose qui est gravé en moi depuis le début de ma carrière (…) si tu ne veux pas que la montagne gagne, reste fidèle à ces principes : respecte la et prend soin d’elle » expliquait-il début mars 2017.
Alex Txikon cherche à être le premier à atteindre le sommet de l’Everest en plein cœur de l’hiver, sans oxygène. Les réalisations passées ont été faites avec oxygène ou débutées avant le solstice d’hiver.
Illustration © Alex Txikon