par Dans une interview donnée au journal espagnol El Correo, Alex Txikon répond à quelques questions sur son expédition au K2. Il n’est pas encore de retour (il devrait arriver vers le 24 mars) mais donne une nouvelle vision de l’ascension du K2 en hiver.
Des igloos dans les camps d’altitude
Il propose des modalités d’ascension différentes. Avec une arrivée plus tardive et une montée très rapide à 7.400 mètres. A cette altitude, il faudrait alors construire un igloo pour pouvoir passer plusieurs jours voire semaines à patienter jusqu’à la fenêtre météo suivante. Ces igloos, très isolants, que Txikon a testés au camp de base cette année. Dans ce laps de temps, les organismes s’acclimateront à la haute altitude. A la fenêtre suivante, il restera à aller jusqu’au sommet.
Est-ce qu’il y retournera ? « bien sûr que je voudrais y retourner, et nous pourrions y arriver, j’en suis sûr ! » ; il envisage même de diriger une expédition internationale « une équipe humble, sans égo ni pensées individuelles ». Il cite même des noms dans lesquels on retrouve « Louis Rousseau, Ali Sadpara, Simone Moro, Pasang Sherpa, Denis Urubko, Walung Sherpa »…
Incompatibilité entre les deux expéditions
Il révèle également les difficultés de relations avec l’expédition russe. « Cela a été un aspect très négatif de l’expédition (…) ce qui s’est passé est très grave ». Txikon explique que bien souvent, les Russes utilisaient des cordes usagées laissées sur la montagne par des expéditions précédentes. Les hommes de Txikon ne posaient donc pas une seconde corde fixe : bien souvent, « la seule nouvelle ligne a été la nôtre », explique-t-il. Il ajoute qu’il est trop tôt pour parler de tout cela.
Il fait néanmoins une « évaluation très positive » de cette expédition : « nous avons appris beaucoup de choses », notamment sur la stratégie et les outils à mettre en œuvre pour peut-être, un jour, atteindre le sommet du K2 en hiver.
Lire l’interview dans son intégralité (en espagnol)
Illustration Igloos au camp de base © Alex Txikon
