par Les conséquences du réchauffement climatique sont omniprésentes. Aux confins de l’Inde, sur les contreforts de l’Himalaya, une petite vallée est coupée du monde pendant tout l’hiver. Les cols de montagne, trop enneigés, sont impraticables. Seule issue pour être relié au monde : un torrent. Quand l’hiver arrive, la glace remplace les remous tumultueux et les habitants peuvent circuler sur la rivière Zanskar comme sur un vrai chemin. Depuis des générations, ils parcourent ce fleuve gelé pendant l’hiver, en quête de nourriture ou pour aller voir un médecin à Leh. A Leh, les zanskarpas en profitent pour vendre leurs propres productions, comme du beurre de yak. La capitale du Ladakh n’est distante que de 50 km via le fleuve mais désormais, tout cela se complique.
Chaud devant…
Trente ans en arrière, le torrent était gelé plusieurs mois durant. Sans discontinuer. Aujourd’hui, dès que les rayons du soleil apparaissent, la glace fond à une vitesse inquiétante. Souvent il ne reste plus que quelques bandeaux de glace sur les rives. A tout moment, les voyageurs peuvent finir à l’eau. Mais d’ici quelques années, il se pourrait bien que plus personne ne transite par là. Le climat continue à se réchauffer et certaines portions ne seront bientôt plus praticables.
Et puis il y a ces travaux, incessants, de construction d’une route. La Zanskar Valley Road. Elle n’est pas encore terminée mais elle finira par relier en quelques heures d’une piste caillouteuse le Zanskar au reste du monde. Toute l’année. Ainsi changera radicalement et définitivement la vie au Zanskar. Cette communauté bouddhiste et isolée, sera alors connectée, reliée, raccordée.
Quelques images de ces évolutions
Illustration : © Siddharth Jaswal, Google
