Au Japon, un système d’asperseurs automatiques utilise de l’eau pour déneiger les rues, c’est le shosetsu. Efficace mais loin d’être adaptable partout…
Les Japonais ont développé depuis le début des années 1970 de drôles de méthodes pour déneiger leurs rues. Comme les canalisations shosetsu, qui projettent de l’eau chaude sur la surface de la chaussée. L’eau n’est pas spécifiquement chauffée. Elle vient de tuyaux en sous-sol et sa températures plus élevée que la neige permet d’accélérer la fonte. Ce système est en place du côté de Niigata parce que les spécificités climatiques de la région s’y prêtent. Les températures moyennes oscillent entre -0,5°C et 6°C pendant les mois les plus froids. Et le climat humide génère des quantités de neige importantes.
Un système adapté à certaines régions uniquement
Dans ce contexte très spécifique avec de la neige en quantité mais un air jamais très froid, l’eau seule permet la fonte. Celle qui sort du sous-sol a une température comprise en 8°C et 18°C. Pas de chasse-neige, pas de sel ou de sable projetés sur les routes, le shosetsu est un système qui n’utilise que de l’eau et un peu d’énergie pour la pomper et la faire circuler. Tout se complique évidemment quand les températures extérieures chutent drastiquement. Car l’eau gèle immédiatement sur la route sans que rien ne fonde. Et si les rues transformées en patinoires sont plutôt rares, c’est tout simplement que les régions les plus froides du Japon, comme l’île d’Hokkaido, n’utilisent pas ce système. Il est réservé aux préfectures où le climat le permet. On le retrouve dans les rues, sur les trottoirs mais aussi sur certaines voies du fameux Shinkansen, le TGV japonais.
Davantage de neige à venir ?
Plusieurs modélisations laissent penser que le réchauffement climatique devrait générer davantage de précipitations neigeuses sur le japon dans les décennies à venir. Aucun souci, le shosetsu est là. Et comme les idées ne manquent pas au pays du soleil levant, les recherches avancent pour utiliser toute cette neige pour générer de l’électricité. En utilisant la différence de température entre air et neige, des ingénieurs nippons espèrent produire une énergie propre « aussi efficiente que les centrales solaires ».
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