Le miel d’abeilles sauvages collecté sur les falaises de l’Himalaya aurait des vertus hallucinogènes. Enfin, presque.
Surnommé « le miel fou », le précieux nectar népalais aurait des vertus hallucinogènes. Le Népal produit près de 4.000 tonnes de miel par an. Avec près de 16.000 apiculteurs localisés en grande partie dans les montagnes du pays. Mais si la récolte vertigineuse du miel de falaises attire les documentaristes du monde entier, la grande majorité de la production provient de ruches modernes disséminées dans le pays. Ce miel-là est le même que le nôtre et ne nous intéresse pas.
Un miel de rhododendrons, produit au Népal et en Turquie
Le miel récolté au péril de la vie d’une poignée de « chasseurs de miel » sur quelques falaises (voir vidéo ci-dessous) est bien différent. Dans ces régions, on trouve quantités d’espèces de rhododendrons. Certaines contiennent des grayanotoxines. Quand les abeilles collectent pollen et nectar de ces plantes, elles transportent aussi ces neurotoxines. Si la dilution dans le miel final écarte bien souvent tout effet lors de la consommation, certains miels produits dans des régions très spécifiques (au Népal mais aussi en Turquie) conservent des teneurs élevées en grayanotoxines.
Un miel pas si hallucinogène que çà…
Si ce type de miel est parfois utilisé comme une « drogue récréative » ou pour de soi-disant vertus aphrodisiaques, son action sur le système nerveux va surtout avoir des effets cardiovasculaires (hypotension) ou provoquer des nausées ou diarrhées. Des cas d’ « euphorie », de « sensations de légèreté » ont été ponctuellement évoqués mais ces effets sont marginaux. Et si les overdoses sont quasiment impossibles, des cas d’empoisonnements sont régulièrement répertoriés, surtout en Turquie.
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