A 2h30 de Tokyo, une station ne manque pas de neige : pire, elle en a trop ! De quoi rendre jaloux les opérateurs de certains domaines skiables européens…
Le réchauffement climatique a un impact majeur sur l’industrie du ski. Les stations les plus basses voient leur enneigement se réduire et leur survie est en question à courte échéance. D’autres doivent à leur altitude un peu de répit mais se préparent d’ores et déjà à un futur bien différent d’aujourd’hui. A Myoko au Japon, le manque de neige n’est pas vraiment quelque chose de tangible. Depuis le début de la saison, quelques 21 mètres de flocons se sont accumulés sur les pentes de cette petite station de l’île d’Honshu. En moyenne, 30 centimètres de poudreuse tombée chaque jour. Et ce n’est qu’une moyenne. Certaines nuits de tempête ont amené plus de 60 centimètres en quelques heures.
Des télésièges bloqués par la neige
Certaines remontées mécaniques sont même inutilisables car tout bonnement ensevelies. Voir photo ci-dessous, à la base c’est un télésiège. Avec toute cette neige, les pistes du secteur devraient être ouvertes a minima jusqu’à mi-mai. Cette région du Japon est habituée des chutes de neige massives. Mais cette année semble établir un nouveau record. La localisation de la région crée des conditions très favorables aux précipitations neigeuses. Les nuages qui traversent la mer du Japon sont chargés en humidité, ils se heurtent aux montagnes accompagnés par un vent très froid venu de Sibérie. Résultat : beaucoup de neige, à une latitude équivalente à celle de l’Andalousie.
Mais tous les hivers se suivent et ne se ressemblent pas. Deux ans en arrière, la neige s’était faite désirée au Japon.
Illustrations – front de neige d’une des stations de la région © Myoko Webcam