Le 14 mai 2005 à 7h08 heure locale, un hélicoptère modèle Ecureuil/AStar AS350 B3 atterrissait au sommet de l’Everest. Avant de redécoller quelques 3 minutes 50 secondes plus tard au terme d’une démonstration d’équilibre sensationnelle. Aux commandes, un Français. Le pilote d’essai Didier Delsalle. Seul dans une machine dépouillée de ses sièges et de tout ce qui pouvait peser ! Un hélicoptère de série, pas un prototype ou une machine modifiée, précisait alors le constructeur. Détail important, pour réduire le poids, le carburant embarqué était limité à une heure d’autonomie. Mieux valait ne pas se perdre !
Didier Delsalle, de retour de son exploit, racontait : « Le plus dur a été de trouver le meilleur itinéraire pour rejoindre la montagne à cause des fantastiques courants ascendants et rabattants. Le vent à ces altitudes est tellement puissant, vous pouvez sentir la main de la nature, et cette nature est au-dessus de tous les pouvoirs humains. Vous devez assimiler comment la nature travaille ici. Pour trouver le bon itinéraire pour vous poser, vous devez faire en sorte que la montagne vous accepte, si vous essayez de passer en force, la montagne vous rejettera. »
Le film de l’atterrissage du sommet de l’Everest
Trois mini-caméras embarquées nous permettent, aujourd’hui, de revivre ce moment.
La Fédération Aéronautique Internationale a même validé cet incroyable record du plus haut décollage de l’histoire (en anglais) ! Une première approche le 12 avait permis de se familiariser avec l’environnement. Le lendemain du record, Didier Delsalle réitérera son atterrissage au sommet histoire de prouver que l’exploit de la veille n’était pas un coup de chance. Le Français avait commencé sa carrière en tant que pilote de chasse, avant de s’intéresser aux hélicoptères. Il est détenteurs d’autres records, notamment de vitesse d’ascension.
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Illustration pilote Everest © Airbus Helicopters