Comme beaucoup, je croise les doigts les deux jours d’hiver par an où j’emprunte des routes de montagnes.
Manifestement, croiser les doigts n’a pas eu un impact suffisant. Cette année, j’ai dû mettre les chaînes à neige sur ma voiture.
Tout avait bien commencé, les traditionnels bouchons étaient bien au rendez-vous mais sans plus. Le temps était menaçant mais les nuages nous laissaient un peu de répit. Les toilettes de la station d’autoroute étaient sales mais pas trop. Pourtant quand le GPS a annoncé qu’il ne restait plus que 30 kilomètres, de jolis petits flocons sont apparus sur le pare-brise.
Tout le monde y est allé de son pronostic : « on aura largement le temps d’arriver avant que ça tienne », « on va galérer là » ou le très enthousiaste « allez, laisse tomber, on rentre ! ».
Très vite, nous avons émis collégialement un certain nombre de constats.
1. En montagne, en hiver, la neige tient très vite sur la route.
2. Une voiture non équipée, en revanche, ne tient pas très bien sur la route.
3. Le tant attendu chasse-neige n’a pas que çà à faire, il doit être ailleurs.
4. Même si tu voulais esquiver çà, les gendarmes sont là pour t’ordonner de mettre tes chaînes.
En me garant sur le bas-côté – bien enneigé – de la route, je me suis souvenu du nombre de fois où j’avais eu l’intention d’essayer de monter ces chaînes. Dans mon garage. Je ne suis jamais allé jusqu’à le faire. J’aurais dû.
Triste enchaînement d’actions pénibles
Sortir de la voiture sous la neige. Se rendre compte que ça mouille et c’est froid. Revenir dans la voiture pour attraper une veste. Ressortir et attraper le mode d’emploi. Le tourner dans tous les sens pour finir par comprendre. Démêler ces chaînes qui n’étaient pas emmêlées (elles sont neuves) mais qui le sont devenues en quelques minutes de vaines tentatives. Pester. Persévérer. Pester à nouveau. Se geler les mains. Continuer. Répondre un « non c’est bon » exaspéré à la passagère qui proposait son aide. Finir par y arriver. Redémarrer. Prier jusqu’au parking pour avoir bien mis tout comme il fallait et ne pas avoir détruit l’essieu, les pneus ou je ne sais quelle pièce vitale du véhicule.
Je vous passe sur le fait que c’est bien beau d’avoir des chaînes mais que ça ne fait pas tout. Encore faut-il conduire avec des chaînes. Ne pas trop accélérer, ne pas penser qu’elle peuvent passer dans toutes les épaisseurs de neige… Bref, j’aurais bien mérité l’apéro de ce soir.
Allez, en cadeau, apprenez à mettre des chaînes avant de partir : sur Montremoicomment.com