Pourquoi la vallée de l’Arve est encore concernée par des épisodes de pollution aux particules fines ? Pendant les fêtes, la Vigilance Rouge était de rigueur pendant plusieurs jours.
C’est une carte postale. Et ce n’est pas pour rien que la région du mont Blanc attire chaque année quantités de visiteurs du monde entier. Pour la rejoindre, on traverse immanquablement la vallée de l’Arve. Du nom de cette rivière qui prend sa source dans le massif du mont Blanc et rejoint le Rhône. Une vallée bien connue pour ses épisodes de pollution.
Sa topographie associée à des sources de polluants significatives provoque l’accumulation de particules fines dans l’air à des niveaux que l’on rencontre rarement dans notre pays, même dans des zones très industrialisées. Quand la météo bloque les mouvements d’air et empêche la pollution de s’évacuer, c’est l’alerte ! Pendant les fêtes, la Préfecture de Haute-Savoie a déclaré la « Vigilance rouge » !
Vigilance rouge pollution dans la vallée de l’Arve !
Limitation de vitesse sur les routes, interdiction des chauffages d’appoint à bois… Autant de mesures supposées empêcher l’aggravation de la situation. Sans compter les recommandations des médecins. Ils encouragent à limiter le temps passé en extérieur, à plus forte raison pour les personnes fragiles comme les asthmatiques. Dommage en pleine période de vacances.
D’après l’observatoire de la qualité de l’air en Auvergne-Rhône-Alpes, un tel niveau de pollution n’avait pas été atteint depuis trois ans. L’arrivée du vent de sud en tout début d’année a chassé les particules fines accumulées dans l’air et l’épisode de pollution a pris fin en quelques heures.
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Le phénomène est connu dans la vallée de l’Arve. Le trafic routier, le chauffage au bois et certaines industries locales sont les causes principales de ces fameuses particules. Les PM10 (particules inférieures à 10 micromètres) proviennent à plus de 60% du secteur résidentiel (notamment le chauffage). Le transport routier frôle les 20%, l’industrie les 13%.
Illustration © Préfecture 74