Les dispositifs de viabilité hivernale sont désormais en place dans les différentes zones de montagne de France. Ce sont des milliers d’engins et d’agents qui sont prêts à intervenir jour et nuit sur les différents réseaux.
Alors que l’hiver approche, les départements de montagne commencent à utiliser leurs équipements de « viabilité hivernale ». Comprendre les chasse-neige, saleuses et autres engins nécessaires pour tenir ouvertes les voies de circulation. A l’exception de nombre de cols de montagne, le réseau routier doit rester opérationnel tout l’hiver. Sur les 6 départements alpins, près de 800 engins et pas moins de 2.600 agents sont mobilisés pour assurer le déneigement. Parmi ces équipes, plusieurs centaines de saisonniers. S’ajoutent à ces moyens départementaux des équipes locales au sein des villes et villages. La seule commune de Bourg Saint Maurice dispose ainsi d’une quinzaine d’engins et même d’agents chargés du « déneigement manuel », d’ « escaliers, bornes incendies » ou encore des zones de containers de déchets. Une viabilité hivernale qui coûte. Le département de l’Isère consacre ainsi 9 millions d’Euros par hiver.
Moins de sel !
Le déneigement s’accompagne aussi de salage pour éviter que les routes deviennent des patinoires. Depuis quelques années et la démonstration que le sel de déneigement nuisait à la faune et flore environnante, la quantité utilisée a nettement diminué. Dans les Hautes-Alpes, on est ainsi passé de 7.000 tonnes à 3.000-3.500 assurait récemment Marcel Cannat, vice-président en charge des infrastructures routières au micro d’Alpes 1. Même tendance en Haute-Savoie où le département utilisait 43.000 tonnes durant l’hiver 2009 et plus que 18.000 en 2021.
Une utilisation du sel en baisse régulière depuis le record de l’hiver 2009-2010 où près de 2 millions de tonnes de sel avaient été déversées sur les routes de France. Le sel est utilisé avec parcimonie et remplacé par d’autres « fondants » à impact moindre. Les axes principaux y ont généralement toujours droit, parfois sous forme de saumure. Sur les voies secondaires, on trouve plus facilement sable ou pouzzolane. Dans d’autres pays du monde, la créativité est au rendez-vous. Dans certaines régions d’Amérique du Nord, on utilise ainsi du jus de betterave sucrière.
Illustration – chasse-neige à l’œuvre © Département Savoie FB