Une information judiciaire a été ouverte concernant des anciennes disparitions et l’enquête continue dans la forêt de Boscodon sur les évènements les plus récents. Les familles des victimes s’organisent.
En l’espace de quelques années, ce sont six affaires de disparitions qui partagent le même cadre. La Forêt de Boscodon, sur les hauteurs du Lac de Serre-Ponçon. Dans ce petit coin des Hautes-Alpes, seuls deux corps sans vie ont été retrouvés. Les quatre autres affaires n’ont pas été élucidées. Les deux dernières en date ont ravivé l’intérêt de la justice pour ce sujet. Si rien ne permet de croire à l’hypothèse d’un acte malveillant, rien ne permet d’exclure cette hypothèse.
La justice rouvre des dossiers au sujet de la Forêt de Boscodon
Un juge d’instruction de Gap a récemment rouvert deux informations judiciaires pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire » concernant des disparitions de 2015 et 2016. Ces deux affaires jusque là classées, faute d’éléments, ressurgissent. Si les disparitions plus récentes peuvent avoir un lien avec ces deux affaires plus anciennes, la justice veut en avoir le cœur net.
Le mari et la sœur des deux derniers disparus ont créé une association pour continuer les recherches. Son objectif : la « recherche par tous moyens légaux des victimes de disparition dans le massif de Boscodon ». Ils organisent notamment des « battues » dans le secteur pour tenter de retrouver des indices de ces multiples disparitions. Le procureur de Gap a reçu les familles au mois de mai, leur expliquant que rien ne permettait de pencher pour l’acte malveillant. Il a également confirmé que les enquêtes suivaient leur cours.
En attendant, dans le petit village de Crots, la méfiance domine. Nombreux sont les villageois qui ne s’aventurent plus seuls dans les bois sur les hauteurs du village.
Illustration – Abbaye de Boscodon, aux portes de la forêt éponyme © DR