Surpris par des agents de l’Office Français de la Biodiversité, un père et son fils ont été condamnés. Ces braconniers chassaient le chamois dans une zone protégée, le Parc National des Ecrins.
Tout commence à l’automne 2019. Les services de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) reçoivent un signalement. Des braconniers pourraient avoir leurs habitudes dans le cœur du Parc National des Ecrins. Une zone protégée où la chasse est strictement interdite. Un dispositif de « surveillance » se met en place avec les agents de l’OFB. Notamment du côté du Vallon du Fournel, sur les hauteurs de l’Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes).
Plusieurs jours sont nécessaires pour que ces repérages se révèlent payants. L’équipe de l’OFB entend des coups de feu et parvient à repérer les chasseurs, un père et son fils. Alors qu’ils repartaient tranquillement, les suspects sont interceptés et la confirmation est au rendez-vous. Dans la voiture, une tête de chamois ainsi que plusieurs pièces de viande attendent, à peine dissimulées. Les armes sont saisies et une longue procédure commence. L’enquête, des auditions… pour en arriver à une audience fin 2020, plus d’un an après cette interception. Et un verdict rendu en février 2021.
En savoir plus. En France la chasse au chamois est légale mais est soumise à un certain nombre de restrictions et d’encadrements. Au cœur des parcs nationaux, comme celui des Ecrins, la chasse en général, et du chamois notamment, est totalement proscrite.
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Le Tribunal correctionnel de Gap a condamné les braconniers de chamois
Rendu il y a quelques semaines, le jugement confirme la culpabilité des deux hommes. Ils ont commis le délit de « chasse dans le cœur d’un parc national » et devront mettre la main au portefeuille. Chacun est condamné à 1.000 Euros au titre de « l’infraction délictuelle » (dont 500 € avec sursis). Auxquels s’ajoutent 900 € de contraventions. Enfin, solidairement, les deux braconniers doivent verser 4.800 Euros à des tiers impliqués dans l’affaire, notamment au Parc National des Ecrins. Un total de près de 3.800 Euros par protagoniste. Enfin, trois ans de retrait du permis de chasse et d’interdiction de détenir une arme.
Illustrations © Olivier Bergeretti / Office Français de la Biodiversité