C’est en s’essayant à l’ascension de l’Aiguille du Plan par la voie Bonington (face ouest) que Max Bonniot et Pierre Labre ont trouvé la mort ce lundi 18 novembre. Signalée mardi soir, leur disparition avait mis en alerte les services de secours. La météo n’avait pas permis de les rechercher avant mercredi matin. Leurs corps sans vie ont été retrouvé ce mercredi à 8h30. Les hommes du PGHM, dépêchés sur place, n’ont pas noté de traces d’avalanche. Les deux alpinistes auraient chuté pour une cause indéterminée.
Deux alpinistes d’élite
Max Bonniot, membre de l’élite militaire de l’alpinisme français, le GMHM, avait 31 ans. Son comparse, Pierre Labbre, 38 ans, était Guide de Haute Montagne à la Compagnie des Guides de Chamonix. Très expérimentés, ils avaient parcouru le monde pour en gravir les voies les plus délicates et ils ont perdu la vie à deux pas de chez eux, dans le Massif du Mont Blanc.
On connaissait Max Bonniot notamment pour son ouverture d’une nouvelle voie en face Est du Siula Grande, une des montagnes les plus périlleuses du Pérou. Avec les expéditions du GMHM, il avait également montré ses qualités du côté du Shishapangma ou sur les pentes de l’Eiger (images ci-dessous de son ascension en Face Nord, voie Vida es Silbar, avec Léo Billon).
Son camarade Pierre Labbre était reconnu pour des ascensions très techniques comme par exemple en Face Sud Ouest du Latok 2 au Pakistan ou l’arête Sud-Est du Cerro Torre en Patagonie. Ci-dessous, images du Latok 2.
Cette année 2019 affiche un triste bilan en haute montagne. L’élite de l’alpinisme mondial a notamment perdu Tom Ballard, Daniele Nardi, Jess Rosskelley, David Lama, ou Hansjörg Auer. Les deux Français s’ajoutent à cette triste liste qui rappelle les risques inhérents à la pratique de la haute montagne.
Illustration © FFME