par Les frontières alpines ne sont pas immuables. Le réchauffement climatique et la fonte des glaciers les font bouger considérablement. C’est notamment le cas entre Suisse et Italie. Au beau milieu du domaine skiable de Zermatt-Breuil-Cervinia, un bâtiment ne sait plus dans quel pays il se situe…
Les glaciers reculent à grande vitesse. Entre Valais suisse et Vallée d’Aoste italienne, la frontière est traditionnellement marquée par la ligne de partage des eaux. Si l’eau coule d’un côté (vers le sud), on est en Italie. Si elle coule de l’autre (vers le nord), on est en Suisse. Il y a quelques années, le Refuge Guide del Cervino était en Italie. Les derniers relevés topographiques, suite à la fonte des glaciers du Théodule et de Valtournenche, sont moins formels. La délimitation entre les deux pays passe désormais au milieu du bâtiment.
Il faut dire que le seul glacier du Théodule a perdu près d’un quart de sa masse en 40 ans. Suisse et Italie ont négocié pour savoir ce qu’il devait advenir de ce refuge situé à 3.480 mètres d’altitude. Jusqu’à nouvel ordre, il devrait rester italien. La ligne frontière, elle, continue ses mouvements. D’autres secteurs pourraient nécessiter de nouvelles négociations. Une quarantaine de kilomètres de frontière entre les deux pays sont situés sur des glaciers ou des zones enneigées.
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La frontière alpine franco-italienne
Si ce sujet des frontières alpines vous intéresse, le Musée des Plans-Reliefs propose l’exposition Les Alpes, une frontière ? jusqu’au 8 janvier 2024. L’exposition temporaire se concentre notamment sur « les frontières actuelles entre la France et l’Italie, stabilisées peu après la seconde guerre mondiale, résultent d’une longue histoire géopolitique qui, de Louis XIV à nos jours, a connu de nombreux rebondissements ». 129 rue de Grenelle, Paris 7e.
Illustration – Refuge Guides du Cervin © DR
