C’est quoi donc ?
Un cairn est bel et bien un simple tas de pierres. Cet amas de cailloux a vocation à marquer un lieu particulier. En montagne, il peut marquer un sommet, un col, mais aussi un itinéraire. Ainsi, les cairns sont les ancêtres du balisage. Il est de coutume d’ajouter sa pierre à l’édifice pour que les randonneurs suivants puissent en profiter comme vous. Même si les scientifiques alertent depuis longtemps sur l’impact négatif de ces tas de pierres !
Le mot Cairn vient du celtique « karn » qui voulait dire « rocher, pierre ». Il a dérivé pour se retrouver en Bretagne sous la forme de « Carn », comme dans Carnac par exemple.
Dans les Alpes, on parle aussi de Montjoie (mot que l’on retrouve dans certains toponymes alpins, comme les Contamines-Montjoie) pour désigner ce type de repérage par tas de pierres.
Par la gauche ?
Dans l’Himalaya, ces tas de pierres sont parfois « en dur » et s’appellent chörten (au Tibet) ou stüpa (en Inde). Ils marquent des itinéraires et sont un symbole religieux. Par respect, il est conseillé de le passer par la gauche. Souvenez-vous de Tintin au Tibet. Le Capitaine Haddock y apprend qu’il vaut mieux passer à gauche pour ne pas s’attirer d’ennuis.
Si vous tournez autour dans le sens des aiguilles d’une montre, ça sera encore mieux pour vous !
Le cairn que vous trouvez en rando dans les montagnes françaises n’a bien évidemment pas cette portée symbolique et religieuse. Vous pouvez donc sans crainte le doubler par la droite ou par la gauche. Il ne vous arrivera rien. Du moins, ça n’aura rien à voir avec le cairn.
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