survie avalanches

Vous avez (un peu) plus de chances de survivre à une avalanche !

Une récente étude s’intéresse aux probabilités de survie sous une avalanche. Un changement majeur concerne les premières minutes d’ensevelissement, souvent décisives.

Le centre de recherche Eurac Research (Bolzano, Italie) a publié une étude sur l’évolution de la survie des victimes d’avalanches au fil du temps. Une analyse portant sur près de 40 ans de données qui tend à démontrer que le taux de survie a plutôt tendance à grimper. Mais que les premiers temps d’ensevelissement, qui laissent espérer une issue optimale, ont nettement raccourci.

Le délai de secours diminue considérablement

La première bonne nouvelle de l’étude, c’est que la survie à long terme est sensiblement tirée vers le haut. Après 130 minutes, la probabilité de survie est passée de 2,6% à 7,3%. Quant au temps de secours, il a chuté. Passant de 45 minutes en moyenne à 25.

Le secours par un membre du même groupe présent sur les lieux est toujours l’option la plus efficace. Elle est d’ailleurs passée de 15 à 10 minutes en moyenne. Quand on doit attendre les secours plus traditionnels, le chrono n’a rien à voir. Il est cependant passé de presque 3h à patienter à 1h30 environ. Une « couverture étendue de téléphonie mobile dans les zones montagneuses et éloignées et l’utilisation standardisée d’hélicoptères de sauvetage » ont nettement contribué à cette réduction drastique du temps de secours organisé. En parallèle de ces progrès des secours et de cette augmentation des probabilités de survie, un phénomène étonnant apparait sur les premières minutes sous la neige.

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10 minutes sous une avalanche

Pendant la toute première phase d’ensevelissement, les chances de s’en sortir vivant sont très élevées. Cette période où la probabilité de survie dépasse les 90% a pourtant réduit de 18 minutes environ à une dizaine de minutes. Plusieurs hypothèses pourraient expliquer ce changement. Comme l’augmentation de la densité de la neige (en partie liée au changement climatique) qui réduit la quantité d’air accessible sous la surface. Mais l’étude n’avance pas de conclusion sur le sujet.

Illustration © PIxabay

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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