par Une étude scientifique sur les glaciers de l’Himalaya a enflammé la sphère complotiste en début d’année. En cause, une drôle d’histoire de vents catabatiques…
En début d’année, le conspirationniste Silvano Trotta mettait en avant une étude scientifique publiée en décembre dans Nature. Cet article expliquait que dans certaines régions de l’Himalaya, un phénomène semblerait ralentir le rythme de fonte des glaciers. Il n’en fallait pas plus à la sphère climato-sceptique pour en conclure que le réchauffement du climat n’existait pas et que « l’arnaque climatique » ne tarderait pas à être « dévoilée ». Sauf que l’article dit tout à fait le contraire.
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L’effet des vents catabatiques
L’étude, menée par des chercheurs italiens, explique que le réchauffement climatique est à l’origine du phénomène qu’ils ont étudié. Ce dernier réchauffe l’air autour de la planète. Au-dessus des grands glaciers de l’Himalaya, cet air chaud se refroidit au contact des immenses réserves de glaces. Cet air refroidi est alourdi et se met en mouvement par gravité. Ce phénomène génère de puissants vents qui ont comme conséquence le refroidissement relatif de certaines zones glaciaires. Si le processus peut apparaitre peu intuitif, il a un nom, celui des vents catabatiques. Il est notamment bien étudié dans les régions polaires.
Ce relatif refroidissement des sols dans certaines régions de l’Himalaya peut sembler une bonne nouvelle, notamment pour limiter les glissements de terrain dû à la fonte du pergélisol. Mais les conséquences à moyen-terme sont incertaines. Ces vents pourraient notamment repousser l’air humide et réduire les précipitations sur les montagnes, faisant perdre de la masse aux glaciers. Quant aux glaciers de l’Himalaya, vents catabatiques ou pas, ils continuent de reculer.
Illustration – glaciers himalaya © Pixabay
