En Himalaya, les Népalais perdent plusieurs années d’espérance de vie à cause de la mauvaise qualité de l’air qu’ils respirent.
La dernière version du Air Quality Life Index est parue. Publiée par des scientifiques de l’Université de Chicago, l’étude s’intéresse à la qualité de l’air dans le monde. Et à son impact sur l’espérance de vie. L’Asie du sud demeure « l’épicentre global de la pollution » rapporte le document. Au Népal, en Inde comme au Pakistan, la pollution a continué à augmenter ces dernières années.
L’étude explique que si la qualité de l’air était en ligne avec les recommandations de l’OMS, les habitants du Népal vivraient plus vieux. Ils gagneraient en moyenne 4,6 ans d’espérance de vie. Dans ce pays, la qualité de l’air est le premier danger qui guette les habitants. Loin devant les problèmes cardiovasculaires, ou les méfaits du tabac, ou les accidents de la circulation. Ces données sont nationales et cachent des disparités à l’échelle régionale. Au Népal, la vallée de Katmandou reste de loin la région la plus polluée.
Qualité de l’air en Himalaya : une pollution multifactorielle
Dans les régions les plus reculées des montagnes, les capteurs mesurant la qualité de l’air sont peu nombreux. Mais les masses d’air provenant de régions très polluées, comme les plaines du nord de l’Inde ou le Bangladesh, arrivent souvent en Himalaya. Portées par les vents. S’y ajoutent la pollution locale, issue notamment de la combustion de la biomasse ou du développement exponentiel du tourisme.
Illustration © Univ Chicago