par Les glaciers fondent occasionnant un certain nombre de conséquences : notamment l’expansion de la végétation à certaines altitudes. Cette transformation des écosystèmes de montagne pourrait avoir des conséquences sur la ressource en eau.
La fonte des glaciers de l’Himalaya menace l’approvisionnement en eau de millions d’habitants du continent asiatique. L’éco-hydrologue Karen Anderson s’intéresse depuis plusieurs années au développement de la végétation dans les régions où les glaciers se sont retirés. Son constat réalisé à partir d’images satellite a fait l’objet d’une publication début 2020. Il est sans appel, comme le montre la carte ci-dessus. La végétation progresse. La carte compare 1993 et 2017 dans la région de l’Everest (Népal) : les zones en vert foncé sont les nouveaux territoires conquis par la végétation. Le vert clair était là en 1993 et est toujours là en 2017. Le phénomène n’est pas propre qu’à l’Himalaya. Dans les Andes aussi, on assiste à un développement de la flore après le départ des glaciers.
La végétation progresse dans l’Himalaya avec le recul des glaciers
Ailleurs dans le monde, l’expansion de la végétation a eu un impact sur le cycle de l’eau. Une partie des pluies est généralement interceptée par les plantes, la neige peut également être piégée. Le sol peut se réchauffer (effet albédo) ou l’air se refroidir (par l’évapotranspiration des végétaux). Les possibilités sont nombreuses et demandent des études plus précises.
Elle fait l’hypothèse que ces évolutions des écosystèmes sont de nature à avoir un impact sur la sécurité des approvisionnements en eau. L’effet de ces transformations n’est pas encore parfaitement connu, mais il pourrait s’ajouter à celui du recul des glaciers et de la réduction majeure d’une des plus grande réserve d’eau douce de la planète.
Illustrations. Carte région de l’Everest, en vert la végétation en 1993 (vert clair) et 2017 (vert clair + vert foncé). © NASA
