Des traces de pollution remontant au XVIIIème siècle ont été trouvées dans des carottes de glace au cœur des Alpes.
Une étude menée sur le glacier du Col Gnifetti, à la frontière italo-suisse, le confirme. La glace stocke toute l’Histoire de l’humanité. Une histoire que le recul des glaciers est en passe de faire disparaitre. Des carottages effectués dans cette zone à près de 4.400 mètres d’altitude permettent de retracer des siècles d’Histoire. A une telle altitude, la fonte est marginale et n’a pas mélangé les couches du glacier. Et les résultats sont saisissants. Des traces de pollens provenant d’espèces introduites par l’homme apparaissent il y a près de 100 ans, plus tôt qu’on ne pourrait l’imaginer.
La pollution enregistrée dans la glace depuis des siècles
De la même manière, les premières traces de pollutions dues à la combustion d’énergies fossiles apparaissent au XVIIIème siècle. Bien plus tôt que les scientifiques en avaient fait l’hypothèse. Pour arriver si loin, il faut creuser profondément. Les deux carottes de glace utilisées lors de cette étude mesurent 75 et 82 mètres. Ce sont les premières extractions de ce type en Europe, pour étudier les microfossiles.
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Des traces de pollution datant d’avant la période d’industrialisation ? Les chercheurs expliquent qu’il existe des preuves de combustion de charbon au XVIIIème siècle au Royaume-Uni. Les prélèvements sur le glacier confirment généralement ce que les historiens découvrent par d’autres biais. Quand ce n’est pas l’inverse. Les deux approches sont clairement liées.
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