Si vous passez une heure sous une avalanche, vos chances de survie ne sont pas nulles. Mais elles s’amenuisent au fil du temps. Une étude récente complète les connaissances sur le sujet.
Une étude publiée le 6 juin dernier s’est intéressée à une notion déjà connue : celle de la survie sous une avalanche. Plus on passe de temps enseveli sous une coulée de neige, plus les risques de ne pas en sortir vivant sont significatifs. On savait depuis plusieurs décennies que les chances de survie décroissaient très vite après le premier quart d’heure. De 91% à 34% de chances de survie entre la 18ème et la 35ème minute.
Une heure ou plus sous une avalanche !
Plus récemment, des chercheurs se sont intéressés à toutes les données concernant les ensevelissements longs entre 1997 à 2018. Les informations viennent des registres de l’Institut suisse de recherche sur les avalanches, mais aussi des services médicaux impliqués dans le secours en montagne. Sur ces deux décennies, quelques 140 personnes ont passé 60 minutes ou plus sous une avalanche en Suisse. Sur ce groupe, seuls 27 personnes ont survécu, soit 19%.
Un pourcentage qui n’est pas si négligeable. Pour les auteurs de l’étude, il « illustre l’importance de poursuivre les efforts de sauvetage ». Car au-delà d’une heure, pour peu que le choc de l’avalanche n’ait pas été fatal, on a donc encore une chance sur cinq que la victime soit toujours en vie. Et ce pourcentage décroit ensuite beaucoup plus doucement. L’étude explique que le % n’a pas atteint 0 au bout de 23 heures (environ 6% de chances de survie à ce moment-là).
Cette étude parait dans un contexte où le bilan des avalanches de l’hiver est assez préoccupant. En France comme dans d’autres pays du monde, le nombre de victimes est en hausse sensible.
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