Col Sud Everest

Des micro-plastiques à plus de 8.400 mètres sur les pentes de l’Everest

Publiée le 20 novembre dernier, une étude évoque la quantité de micro-plastiques présents dans la neige et dans l’eau sur et autour du Mont Everest, un lieu que l’on pouvait croire préservé de ce fléau.

L’étude, signée par la Britannique Dr Imogen E. Napper et son équipe, a été publiée dans One Earth (lien en anglais). Des micro-plastiques ont été retrouvés dans des échantillons de neige et dans les torrents sur l’Everest. Y compris dans un échantillon prélevé à 8.440 mètres d’altitude. L’hypothèse est que ces particules, la plupart de polyester, proviennent des équipements des alpinistes. Notamment des vêtements de ces derniers. Le matériel, les cordes et les tentes notamment, peuvent aussi contribuer à ces « pertes » de matière plastique.

Une expédition scientifique à plus de 8.000 mètres

Pour effectuer ces recherches, l’équipe de scientifiques faisait partie de l’expédition du National Geographic organisée au printemps 2019. Elle a réalisé des prélèvements au camp de base, mais aussi aux camps 1 et 2 (6.000 et 6.500 mètres) et enfin au camp 4 (col Sud, 8.000 mètres) et sur l’arête reliant le Col au sommet, à environ 8.440 mètres. « Les échantillons prélevés sur l’Everest indiquent que les micro-plastiques sont omniprésents sur l’Everest ». Si leur présence est plus marquée au niveau du camp de base, notoirement plus fréquenté, on en trouve aussi au niveau des camps d’altitude.

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Les vêtements techniques et leurs millions de particules de plastiques sur l’Everest

L’étude rappelle cependant qu’1 kg de vêtement en polyester relâche en moyenne « 2.8 millions de microparticules de plastique par jour ». Et qu’à l’aune de cette estimation, les prélèvements réalisés sur l’Everest donnent certainement une vision sous-estimée de la situation. Au-delà des particules déposées directement par le passage des alpinistes, les scientifiques n’excluent pas que le vent a pu en apporter certains. Les masses d’air peuvent déplacer ce type de microparticules sur plusieurs dizaines de kilomètres.

Mieux comprendre pour apporter des solutions

L’étude se conclue ainsi : « Dans les zones reculées et vierges, les mesures d’atténuation actuelles pour limiter la pollution plastique se concentrent généralement sur les déchets visibles, mais l’accent a été limité sur l’impact des micro-plastiques. Avec le nombre croissant de randonneurs et d’alpinistes par an, l’accumulation de débris visibles et de micro-plastiques devrait augmenter, (…) dans toute la région du Khumbu. Il est évident que les microparticules de plastique sont omniprésentes dans la plupart des environnements, nous devons donc maintenant nous concentrer sur des preuves solides pour éclairer les solutions appropriées. »

Illustrations Col Sud Everest, à 8.000m environ  © Tirthakanji CC BY-SA 3.0

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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