par Mieux connaître les loups. C’est l’ambition que vient de se fixer une équipe de scientifiques en lançant une nouvelle étude. Quelques 43 pièges photographiques installés dans le Parc National du Mercantour vont ainsi traquer le grand prédateur. D’après Laurent Scheyer, directeur par intérim du Parc, « L’idée, c’est de tenter de mieux connaître l’occupation d’un espace par une meute. (…) Et la finalité, c’est surtout de nous permettre de mieux protéger les troupeaux ». Car aujourd’hui, les scientifiques ne savent pas grand-chose des loups du Mercantour. La superficie de leur territoire, le nombre exact d’individus. Jusqu’alors, seuls les recueils de traces laissées par les animaux permettaient de les comprendre. Un peu mince.
Des pièges photographiques !
Cette étude vise une meute en particulier, qui vit du côté de la vallée de la Roya. Ces appareils photos installés au début du printemps sur des troncs d’arbre devraient aider à percer de nombreux secrets. Ils se déclenchent au moindre mouvement et captent d’ores et déjà toute la faune de la région, bien plus que les loups. Un travail de longue haleine puisque ces « pièges » resteront en place pendant 3 ans. Pas de chance, l’appareil photo ci-dessous a filmé… un renard !
Lire aussi : Je m’improvise naturaliste dans le Massif du Mont-Blanc depuis mon canapé
L’intelligence artificielle pour compter les loups
C’est avec l’aide d’une équipe de l’Université Côté d’Azur, l’Intelligence Artificielle devrait être mobilisée pour aider à analyser les photos. Les scientifiques seront ainsi épaulés pour reconnaitre et compter des individus sur des volumes importants de clichés ou de vidéos.
Cette étude est menée dans la région de France par laquelle le loup aurait refait surface au cœur des années 90. Depuis, la présence de l’animal s’est élargie. Désormais, on trouve des loups dans la plupart des massifs montagneux et même en plaine. Près de 500 spécimens seraient répartis dans l’Hexagone.
Illustration © PN Mercantour
