Des scientifiques européens se sont récemment réunis à Toulouse dans le cadre d’un colloque de l’Observatoire transfrontalier des refuges des Pyrénées. Cette structure a été créée en 2018 par l’Université Paul Sabatier de Toulouse, sur un constat simple. Il n’existait alors aucune donnée socio-économique sur la fréquentation des refuges des Pyrénées, indispensables pourtant à l’élaboration d’une stratégie de promotion de ces destinations. Scientifiques français, espagnols et andorrans sont à la manœuvre. Des questionnaires ont été mis à disposition des visiteurs de refuges durant l’hiver 2018 et l’été dernier. Le résultat nous en dit plus sur les populations qui visitent les montagnes.
En montagne : 14% d’ouvrier seulement !
Les catégories aisées et plus diplômées représentent près de 30% des visiteurs quand les ouvriers ne sont que 14%.
L’un des scientifiques de l’Observatoire explique une cause majeure. Selon lui le processus de démocratisation de l’accès à la montagne n’est plus efficace. Quand les acteurs des vacances populaires sont en retrait, quand les classes vertes ou classes de neige reculent, seules les familles peuvent transmettre cette tradition de fréquentation de la montagne. Et seules les familles des milieux aisés ont cette culture de la montagne, de la pratique du ski par exemple. Les familles plus modestes n’ont pas les mêmes réflexes.
Les collectivités locales essaient de donner un nouveau souffle aux politiques à destination des catégories plus modestes. A l’image de la Région Auvergne Rhône Alpes et de son ambition de relancer les classes de neige.
Illustration © DR
Avoir fait des études donne le droit de porter le titre d’élite ?
Cela m’attriste profondément de poser de telles images à une époque où l’on recherche l’équitabilité ainsi que l’égalité.
Messieurs et Madames les rédacteurs, gare aux tournures maladroites…