Le 2 juin, le gouvernement local de la région de l’Everest (Népal) a pris la décision de limiter l’accès de la région aux chercheurs. L’un des représentants de cette administration, Nim Dorje Sherpa, a expliqué à l’Himalayan Times les contours de cette nouvelle réglementation.
Chercheurs, il vous faudra un permis !
Désormais, les équipes de scientifiques qui souhaitent mener des recherches « sur les montagnes, les lacs glaciaires et les problématiques touristiques » devront en obtenir la permission. « S’ils ne se conforment pas à ces règles, ils n’auront pas le droit d’entrer dans la région ». Car les autorités veulent avoir leur mot à dire sur ce qui ressort de ces études. Jusqu’à présent, « les chercheurs faisaient de la science pour de mauvaises raisons ».
Et l’édile de citer un exemple : « les résultats de recherche sur les risques d’inondation liés aux lacs glaciaires empêchent les investisseurs de s’intéresser à la région. L’état de ces lacs contredit pourtant ces recherches (…) ils tuent le potentiel hydroélectrique de la région ». Si la science met des bâtons dans les roues du développement économique, son activité doit donc être réglementée.
« Les Occidentaux ont souvent produit des recherches faisant une mauvaise publicité à la région ». Rien que çà. Scientifiques, tenez vous le pour dit. Si vos travaux ne conviennent pas à l’image que souhaite véhiculer la région de l’Everest, vous risquez fort de ne plus y être les bienvenus. Les principales organisations scientifiques occidentales impliquées dans la région n’ont pas réagi.
Illustration science everest : (c) Pixabay