C’est dans la maison d’Alexandra David-Néel, fraîchement rénovée, que les visiteurs de passage à Digne-les-bains vont avoir une belle surprise ces prochains mois. Au-delà de la rénovation de la maison, qui a duré près de 3 ans pour restituer l’authenticité des lieux du temps de son illustre propriétaire, un espace muséographique a été modelé. Il raconte les multiples vies de David-Néel, de sa jeunesse de cantatrice à ses nombreux voyages dans le monde oriental. Elle est notamment connue pour avoir été la première femme à pénétrer dans Lhassa, dans les années 1920.
Le musée organise également des expositions temporaires dans un espace dédié. La première du genre vient de débuter. Jusqu’au 24 décembre prochain, l’exposition « Visions Tibétaines » occupe cet espace. Peintures, masques, livres traditionnels… Alexandra David-Néel a rapporté la plupart de ces oeuvres de ces périples au Tibet. Aujourd’hui détenues par le Musée Guimet, elles ont été prêtées à la Maison d’Alexandra David-Néel. A l’image de plusieurs thangkas (rouleaux peints) et de deux masques de danse rituelle. Un retour aux sources pour ces œuvres, pour certaines très rares, qui avaient quitté la maison il y a 50 ans.
Digne et Alexandra David-Néel
David-Néel avait choisi Digne dès 1928. Modestement, elle s’y était installée et y revenait après chacun de ses voyages. Une maison transformée au fil des années, reflétant son penchant pour l’Orient. Elle vécut jusqu’à presque 101 ans, enterrant son mari et son fils adoptif. A sa mort en 1969, faute d’héritier, elle légua la maison et tout ce qu’elle contenait à la ville de Digne. Notamment près de 5.000 ouvrages et quelques 350 objets et œuvres d’arts de sa collection asiatique.
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Illustration © Maison d’Alexandra David-Néel