Le 6 février 2018, Grenoble sera en fête pour commémorer le 50ème anniversaire des Jeux Olympiques d’Hiver de Grenoble. Pendant tous l’hiver des manifestations sur les sites olympiques rappelleront l’importance de cet événement de 1968. La Foulée Blanche d’Autrans, le Snow Garden Festival à Grenoble, ou encore l’expo Grenoble Olympique à la Plateforme.
1968. Pour la deuxième fois dans l’histoire, les J.O d’hiver se tiennent en France. C’est le dossier de Grenoble, en Isère, qui a été sélectionné par le Comité International Olympique. En 1960 quand la candidature a été lancée, le Président de l’époque Charles de Gaulle appuya le dossier en personne.
La transformation de Grenoble
A cette époque, la ville de Grenoble est une bourgade industrielle. Forte de ses 116.000 habitants, c’est la plus grande ville des Alpes. En 10 ans, notamment sous l’impulsion de l’organisation des Jeux, la population va passer à près de 160.000, une croissance insolente. C’est surtout le développement industriel de la ville qui attire autant d’habitants.
De grands travaux sont lancés pour accueillir les Jeux. Création d’un aéroport, élargissement des routes menant aux stations, création d’une gare éphémère « Grenoble-Olympique ». Et les infrastructures sportives sortent de terre : l’actuel Palais des Sports, la Patinoire municipale et bien sûr le Stade Olympique. D’une capacité de 60,000 places, ce stade était temporaire. Il a été démonté quelques semaines après les olympiades. La vasque qui accueillait la flamme olympique peut encore être observée à l’Institut National des Sports à Vincennes.
Allez, Killy !
Du 6 au 18 février 1968, les Jeux animent toute la vallée. En plus de Grenoble, des épreuves se tiennent à l’Alpe d’Huez (bobsleigh), Chamrousse (ski alpin), Autrans (ski nordique), Villard de Lans (luge) et St Nizier (saut à ski). Près de 1.200 athlètes se pressent en Isère. En pleine guerre froide, l’Allemagne présente pour la première fois de l’histoire olympique 2 équipes différentes (RFA et RDA).
Le sacre annoncé de Jean-Claude Killy en descente a bien lieu. C’est même un doublé pour la France avec l’argent pour Guy Périllat. Côté dames, Marielle Goitschel, promise au même succès rate le coche. Elle termine 8ème. La France sauve l’honneur avec l’argent d’Isabelle Mir. Mais Killi ne s’en tient pas à la descente ; il obtient l’or en Slalom et Slalom Géant. Il est le sportif le plus médaillé de ces jeux de 1968.
Au total, la France se classe 3ème au tableau des médailles, devancée par la Norvège et l’URSS.
L’après Jeux :
Les temps sont dur dans les années qui suivent les Jeux. La ville est dans une situation économique difficile. Son endettement est très important. Quoiqu’il en soit, de nombreuses infrastructures vont désormais bénéficier aux Grenoblois. La gare SNCF, l’aéroport ou le Palais des sports sont toujours utilisés. En revanche, la piste de bobsleigh de l’Alpe d’Huez, les tremplins d’Autrans et St Nizier ou l’anneau de vitesse de Grenoble sont démontés et/ou abandonnés à leur triste sort.
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