par Multiplier les couches de vêtements est une solution au froid en montagne, mais attention à ne pas commettre d’erreur !
La difficulté s’agissant de pratiquer une activité sportive en montagne (randonnée, ski, alpinisme, raquettes…) est liée à la température. C’est évident en hiver à toute heure, mais c’est aussi le cas le reste de l’année en altitude et en fonction de la météo. La méthode de base pour faire face à ces conditions est la superposition des couches. La conquête des pôles a démontré la supériorité de cette méthode face à un moins grand nombre de couches mais plus épaisses.
Pour autant, il ne s’agit pas seulement d’empiler les couches de vêtements. Il faut avoir en tête un peu de méthode pour éviter que les couches ne piègent l’humidité dégagée par votre corps et vous congèlent sur place. Ces conseils sont d’autant plus importants pour une durée prolongée en extérieur ou quand vous ne pouvez pas facilement trouver un abri.
1. La couche de base (base-layer)
C’est le tissu en contact avec votre peau. Il doit respirer et à ce titre, le synthétique, la laine et leurs mélanges peuvent très bien fonctionner. Le coton beaucoup moins. Cette couche est généralement assez fine, elle tient modérément chaud mais elle ne doit pas retenir la transpiration. Bien au contraire, elle doit évacuer l’humidité vers l’extérieur. Si on va pouvoir jouer sur les autres, en ajoutant ou retirant des couches en cours de journée, la couche de base a vocation à rester en place. Attention, en fonction de la matière retenue, vous aurez à gérer la problématique des odeurs de transpiration. Le synthétique pouvant très vite sentir mauvais, par comparaison avec la laine par exemple.
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2. La couche extérieure (outer ou shell layer)
Elle a une double fonction, la première est de stopper vent et précipitations. Elle est donc imperméable et vous protège contre l’humidité qui pourrait venir de l’extérieur. Mais elle réduit aussi considérablement les effets du vent, facteur majeur de refroidissement. Mais elle doit également permettre une évacuation de l’humidité intérieure. Certaines technologies (de type gore-tex) ont vocation à respirer et à permettre la sortie de la vapeur d’eau (mais pas l’entrée des gouttelettes d’eau, due à la neige ou à la pluie par exemple). Bien que généralement performantes, ces matières n’ont pas des pouvoirs magiques. Il faut donc garder en tête que si vous transpirez abondamment, il faudra aider votre couche extérieure à évacuer l’humidité. De nombreux produits proposent aujourd’hui de très larges fermetures éclairs sur les côtés pour permettre une ventilation indispensable.
3. La couche intermédiaire (mid-layer)
Entre les deux autres. Il s’agit-là d’une épaisseur visant à tenir chaud. Elle doit vous aider à conserver la chaleur émise par votre corps. Attention, si vous optez pour une couche intermédiaire trop chaude pour votre activité ou les conditions de votre pratique, elle va très vite augmenter votre transpiration et être contre-productive. Il faut donc privilégier une couche adaptée et si vous prévoyez une activité physique importante, optez pour une version facile à retirer (zippée par exemple). Attention à ne pas trop vous couvrir au départ, vous mettriez trop de temps à vous découvrir, la transpiration seraient plus difficile à gérer.
Jouer avec ces trois couches est indispensable pour affronter le froid en montagne. La gestion de l’humidité doit être permanente. Il ne faut pas hésiter à retirer ou ajouter une couche intermédiaire si les conditions l’exigent. Notamment en cas d’attente immobile qui peut favoriser le refroidissement. Mieux vaut aussi anticiper les moments les plus difficiles ou techniques, qui peuvent vous faire transpirer davantage. Il sera ainsi judicieux de retirer une couche avant de vous retrouver en difficulté.
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