Vertiges persans parait ce 12 janvier en librairie. Une autobiographie d’Emilie Talon qui nous emmène sur les pentes d’Iran, pays où vit une partie de sa famille et pas mal de souvenirs.
« Dans chaque ville d’Iran, le soleil se lève et se couche derrière les montagnes ». On retrouve ce proverbe iranien dans Vertiges persans, ouvrage d’Emilie Talon. L’Iran, c’est justement le cadre de cette histoire, de son histoire et de celle de son père. Un pays montagneux que son père a arpenté il y a plus d’un demi-siècle. Un père qu’elle n’a que peu connu, mort alors qu’elle n’avait que 10 ans mais dont elle se remémore avec émotion les moments passés allongés au bord d’un torrent de l’Oisans.
Emilie, Milou et Zohre
Emilie Talon part sur ses traces, sur les sommets d’Iran. Elle n’est pas seule. A ses côtés : une guide locale, Zohre. Elle devient un personnage majeur de ce livre. Dans ce pays dont il est souvent question pour ses restrictions de libertés et son régime autoritaire, l’auteur se focalise sur autre chose. De ses souvenirs, du parcours de son père mais aussi de la vie de Zohre, unique fille d’une large fratrie à qui l’on refusait ce que l’on autorisait aux garçons et qui ne s’en est pas laissé compter. Elle s’entrainait à la grimpe quand ils avaient le dos tourné et que sa mère était « aimanté » par la cuisine. Elle a trouvé sa liberté en altitude : « sur la montagne, Zohre s’arrache aux liens d’une société patriarcale ».
Mais l’auteur nous parle surtout de son père, des souvenirs qu’elle en a et de ce qui ressurgit quand elle revient sur les arêtes qu’il a foulées. En 1956, alors qu’il n’avait pas 30 ans, le père de l’auteur – Milou – s’était attaqué au Trône de Salomon puis au volcan Damovand, ces sommets iraniens si peu fréquentés. Lui aussi, avait trouvé une forme de liberté sur les montagnes de Perse.
Vertiges persans, Emilie Talon, Editions Guérin, 22 € | Disponible chez votre libraire ou en commande en ligne .