Signé par les Britanniques Peter et Leni Gillman, Eiger Extrême parait le 10 avril aux Editions du Mont Blanc. L’ouvrage raconte les mois de février et mars 1966 sur la mythique face nord de l’Eiger. Avec le Cervin et les Grandes Jorasses, c’est une face nord de légende. Près de 1.650 mètres de dénivelé et des tragédies en quantité. En 1936, Kurtz, Hinterstoisser et deux autres compères ne ressortiront pas vivants de cette paroi au terme d’un drame terrible. Une autre tragédie est la conclusion de la première ascension de l’Eiger par la directissime : la voie la plus directe vers le sommet. Une cordée anglo-saxonne dans laquelle on trouve notamment Chris Bonington et un groupe d’Allemands sont en concurrence pour être les premiers durant l’hiver 1966. Ils finiront par unir leurs efforts mais pas sans casse.
Le leader du premier groupe, l’Américain John Harlin – ancien officier de l’US Air Force – en fera les frais. Une corde cassée et une chute mortelle. Fallait-il continuer l’ascension après cet accident ? Soutenue par Dougal Haston, cette idée se transformera en sommet quelques jours plus tard. Entre cette chute et le sommet, quelques 400 mètres d’une ascension qui prendra des airs d’apocalypse, tempête oblige. Le sommet est finalement atteint, non sans difficultés, et la plupart des grimpeurs s’en sortent avec des gelures définitives. La directissime s’appelle désormais Voie John Harlin.
Peter Gillman, observateur privilégié de cette épopée attendait au pied de la face. Il se souvient de tous les détails racontés par ses compagnons. Il a déjà écrit un livre sur ce sujet, peu après la tragédie.
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Eiger extrême, Leni et Peter Gillman, Editions du Mont Blanc, 22,50 € | Commander ici
Illustration © Editions du Mont Blanc