Jean-Marc Rochette revient aux Editions Casterman avec une nouvelle Bande Dessinée : Ailefroide, Altitude 3954. Pour les non-initiés, ce titre est le nom d’un sommet du massif des Ecrins. Si son versant sud est « assez facile » d’accès, sa face Nord est une autre paire de manches. Ce sommet majestueux qui surplombe le glacier noir est une des nombreuses montagnes que le personnage parcourt. Ce gamin, futur illustrateur, qui grandit entre Grenoble est les cimes alentours n’est autre que l’auteur. Il retrace plusieurs étapes de sa vie à l’aide de la plume d’Olivier Bocquet.
Idéal pour découvrir le parcours atypique de Jean-Marc Rochette. Atypique ? Peut-être pas tant que çà, l’écrivain et alpiniste Bernard Amy est de cet avis : « Ce que vivent aujourd’hui les jeunes gens qui découvrent l’univers de la haute montagne diffère peu de ce que nous montre le récit de Jean-Marc ». Enfant grenoblois, il ne lève pas beaucoup la tête vers les sommets. Et puis il y a ce déclic, lorsque sa mère le force presque à partir en randonnée. De ses premières escapades sur les rochers au-dessus de la Bérarde à sa carrière d’illustrateur notamment à l’Echo des Savanes, la montagne est omniprésente. Ado, il s’attaque à ses premières grandes voies. Il grimpe et découvre les dangers de ce fascinant milieu. A tout juste 30 ans, alors qu’il se voyait devenir guide de haute montagne, un accident le force à se décider. Il va s’éloigner des montagnes. Trop dangereux.
Il s’installe alors à Paris et préfère alors le crayon au piolet. Ses illustrations décollent, notamment lorsqu’il travaille avec Jacques Lob, plusieurs fois primé à Angoulême. C’est avec lui qu’il dessine la série Transperceneige, adaptée en 2013 au cinéma. Il s’installe à Berlin en 2008 où il se consacre à la peinture, loin des montagnes.